Slow travel : la définition que personne ne donne

On a confondu “partir” avec “accumuler”.
Le slow travel, c’est revenir à ce qu’on ressent vraiment.

Lors d'un détour en Bourgogne, je me souviens passer tous les jours devant une petite maison qui sentait divinement bon.

Un jour, on a décidé de frapper.

C’était un atelier de boulangerie. Une femme y faisait des biscuits et du pain à l’abri des regards. Je ne me souviens plus du trajet exact pour y arriver.

Mais je me souviens très bien de la première bouchée encore tiède.
Du sablé chaud qui s’effrite.
De l’odeur de levure sucrée.

Pendant longtemps j’ai cru que partir voulait dire courir.

Un billet d’avion, des listes, des pins (beaucoup de pins) sur Google Maps. “Que faire en Espagne”, “Que faire en Italie”, “Meilleur restaurant Londres”. Toutes ces questions posées à des robots qui ne veulent pas dire grand-chose, si ce n’est enrichir ma liste infinie “des immanquables de toute la planète”.

Et puis un jour, j’ai arrêté d’avoir peur de manquer quelque chose. Qui a déjà parcouru toutes les rues de sa propre ville ?

Voyager c’est ressentir. Ressentir quelque chose de nouveau avec n’importe lequel de nos sens : la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat, le goût. Les meilleures découvertes se font rarement entre deux correspondances. Le slow traveling, c’est tout simplement voyager.

Lors d'un détour en Bourgogne, je me souviens passer tous les jours devant une petite maison qui sentait divinement bon.

Un jour, on a décidé de frapper.

C’était un atelier de boulangerie. Une femme y faisait des biscuits et du pain à l’abri des regards. Je ne me souviens plus du trajet exact pour y arriver.

Mais je me souviens très bien de la première bouchée encore tiède.
Du sablé chaud qui s’effrite.
De l’odeur de levure sucrée.

Je me souviens aussi de la conversation qui s’est étirée sans qu’on voie l’heure passer…
D’y être retournée le lendemain.
Puis encore le surlendemain.

Voyager, c’est prendre le temps de frapper à la porte qui sent bon.

Le slow travel ne veut pas dire tout faire lentement.

Le slow travel, c’est arrêter de courir après la liste.
Le slow travel, c’est choisir l’intensité plutôt que la quantité.
Les séjours accumulent des lieux.
Les détours accumulent des moments.

Pirouette, les plus beaux détours.

Des petites distances pour des grands moments.
Des voyages de groupe à taille humaine, où l’on se rencontre vraiment, et où l’on rencontre nos territoires.

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